Objectif 6: Assurer de l'eau propre et salubre pour tous les Canadiens
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Pourquoi cet objectif est important
Le Canada possède environ 20 % des ressources en eau douce de la planète et 7 % de l'eau douce renouvelable dans le monde. Cet objectif est axé sur la restauration des écosystèmes d'eau douce et la garantie d'une eau propre et salubre pour les Canadiens, ce qui soutient directement les cibles du Cadre mondial d'indicateurs relatifs aux ODD :
- 6.1 : D'ici 2030, assurer l'accès universel et équitable à l'eau potable, à un coût abordable;
- 6.3 : D'ici 2030, améliorer la qualité de l'eau en réduisant la pollution, en éliminant l'immersion de déchets et en réduisant au minimum les émissions de produits chimiques et de matières dangereuses, en diminuant de moitié la proportion d'eaux usées non traitées et en augmentant nettement à l'échelle mondiale le recyclage et la réutilisation sans danger de l'eau;
- 6.4 : D'ici 2030, faire en sorte que les ressources en eau soient utilisées beaucoup plus efficacement dans tous les secteurs et garantir la viabilité des prélèvements et de l'approvisionnement en eau douce afin de remédier à la pénurie d'eau et de réduire nettement le nombre de personnes qui manquent d'eau;
- 6.5 : D'ici 2030, assurer la gestion intégrée des ressources en eau à tous les niveaux, y compris au moyen de la coopération transfrontalière selon qu'il convient.
Les eaux du Canada constituent un patrimoine naturel irremplaçable que les Canadiens devraient utiliser de manière durable et auquel ils devraient pouvoir accéder de manière équitable. Au Canada, les lacs et les rivières fournissent de l'eau potable à des millions de Canadiens et assurent la survie d'une grande variété de plantes et d'animaux. Les ressources en eaux souterraines fournissent également de l'eau potable aux Canadiens, maintiennent le débit de base des cours d'eau et des rivières pendant les périodes sèches et soutiennent les services écologiques.
En s'attaquant aux sources de pollution et de contamination de l'eau, telles que les eaux usées insuffisamment traitées et les eaux de ruissellement provenant des villes et des exploitations agricoles, on peut faire en sorte que les lacs et les rivières continuent à offrir des possibilités de baignade, de navigation de plaisance et de pêche récréative et à soutenir à long terme des activités économiques telles que le tourisme, la pêche commerciale, l'agriculture, la navigation, la fabrication et la production d'énergie. L'eau douce est souvent sacrée et au cœur de toute forme de vie pour les peuples autochtones. Pour beaucoup, l'eau imprègne tous les aspects de l'existence.
La protection et la restauration des ressources en eau exigent une collaboration et un partenariat entre le gouvernement du Canada et les provinces et territoires, les peuples autochtones, les municipalités, les offices de protection de la nature et d'autres gouvernements et organisations. Notamment, le Canada et les États-Unis ont une longue histoire de coopération efficace dans la gestion des eaux partagées. Plus de 40 % de la frontière canado-américaine est constituée d'eau, et plus de 300 rivières et lacs (dont certains sont parmi les plus grands du monde) se trouvent le long de la frontière entre le Canada et les États-Unis ou la traversent.
Finalement, même si l'eau potable au Canada est une des plus salubres au monde, l'accès à une eau potable propre demeure un défi pour quelques petites collectivités éloignées des Premières Nations dans les réserves. Le gouvernement du Canada s'est engagé à travailler en partenariat avec les Premières Nations afin d'éliminer tous les avis à long terme concernant l'eau potable dans les réserves et de s'assurer que des investissements et des ressources à long terme sont en place pour prévenir d'autres avis.
Contribution du gouvernement du Canada
Au Canada, la gestion de l'eau douce est une responsabilité partagée entre les gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux et autochtones. Le gouvernement du Canada est compétent dans des domaines tels que la pêche, la prévention de la pollution, le transport maritime et la navigation, les relations internationales, les eaux transfrontalières, la création et la gestion des zones protégées et la gestion de l'eau douce sur les terres fédérales. Il joue également un rôle de premier plan dans la science et la recherche sur l'eau douce afin de s'assurer que les Canadiens disposent des renseignements nécessaires pour prendre des décisions fondées sur des données probantes concernant les ressources en eau douce du Canada. Par exemple, le gouvernement élabore des Recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada en collaboration avec les provinces et les territoires.
La protection et la conservation des eaux canadiennes sont des priorités clés du gouvernement du Canada. Les dispositions de la Loi sur les pêches pour la prévention de la pollution interdisent le rejet de polluants dans les eaux où vivent les poissons. Ces dispositions font partie des outils les plus puissants dont dispose le gouvernement fédéral pour réduire la pollution de l'eau. Environnement et Changement climatique Canada gère ces responsabilités en élaborant des règlements, comme le Règlement sur les effluents des systèmes d'assainissement des eaux usées, qui fixent des exigences strictes pour tout rejet dans l'eau, et en faisant respecter l'interdiction de la Loi sur les pêches là où il n'y a pas de règlement.
La Loi sur les ressources en eau du Canada fournit un cadre pour la collaboration entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux dans les domaines liés aux ressources en eau. Le gouvernement du Canada a également conclu des accords avec les provinces pour travailler en collaboration sur les questions relatives à l'eau, comme l'Entente Canada-Québec sur le Saint-Laurent 2011-2026 (Plan d'action Saint-Laurent), l'Accord Canada-Ontario concernant la qualité de l'eau et la santé de l'écosystème des Grands Lacs (2021) et le Protocole d'entente Canada-Manitoba portant sur le lac Winnipeg et le bassin du lac Winnipeg (2021-2026).
Le Traité relatif aux eaux limitrophes de 1909 est la base de la gestion collaborative des eaux limitrophes et transfrontalières entre le Canada et les États-Unis. Le Canada est également signataire d'autres accords internationaux avec les États-Unis pour la gestion des eaux frontalières et transfrontalières, comme l'Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs et le Traité du fleuve Columbia. Ce travail comprend des actions visant à restaurer et à protéger le lac Érié et les autres Grands Lacs, ainsi que l'engagement pris en 2016 de réduire de 40 % les charges annuelles de phosphore dans le lac Érié par rapport aux niveaux de 2008.
Le gouvernement du Canada a élaboré des protocoles et lignes directrices, pour aider les Premières Nations à fournir aux collectivités des services d'eau potable et de traitement des eaux usées comparables aux services généralement offerts aux collectivités situées à l'extérieur des réserves dont la taille et la situation sont semblables, ainsi que pour établir des normes claires pour la conception, l'exploitation et l'entretien des réseaux d'eau potable.
Soutenir l'accès à l'eau potable dans les communautés des Premières Nations dans les réserves
Les solutions visant à régler le problème de l'eau potable dans les Premières Nations sont propres à chaque collectivité, et Services aux Autochtones Canada travaille en étroite collaboration avec chaque collectivité pour trouver la solution la plus adéquate. L'approvisionnement des réserves en eau potable est une responsabilité conjointe des Premières Nations et du gouvernement du Canada. Les Premières Nations conçoivent et construisent les installations. Elles sont propriétaires des systèmes d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées et assurent leur exploitation. Le Ministère fournit des conseils et un soutien financier aux collectivités des Premières Nations relativement à leurs systèmes publics d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées et veille à ce que des programmes de surveillance de la qualité de l'eau potable soient en place.
Services aux Autochtones Canada aide ses partenaires des Premières Nations à obtenir un accès durable à l'eau potable, notamment par les moyens suivants :
- Engager 5,6 milliards de dollars de financement depuis 2016 jusqu'à 2024 auprès des Premières Nations pour moderniser les infrastructures d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées dans les réserves, pour mieux soutenir l'exploitation et l'entretien des systèmes et pour améliorer la surveillance et l'analyse de l'eau potable des communautés;
- Aider les Premières Nations à faire face aux avis à long terme concernant l'eau potable et à les prévenir;
- Favoriser la réconciliation par l'approbation de l'entente de règlement sur l'eau potable salubre.
Entre novembre 2015 et le 10 août 2022, 135 avis à long terme concernant l'eau potable et 222 avis à court terme concernant l'eau potable ont été levés des systèmes publics dans la réserve. Services aux Autochtones Canada continue de collaborer avec les Premières Nations pour élaborer de nouvelles approches qui garantiront la sécurité des réseaux d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées dans les réserves, et mieux répondre aux besoins particuliers des collectivités.
Point de vue des intervenants : Programme de piégeage à déchets de PortsToronto
Dans le but de combattre et d'étudier les plastiques à usage unique et les microplastiques dans les cours d'eau, PortsToronto a lancé en 2019 son programme primé de piégeage des déchets. La Trash Team (« équipe Déchets ») de l'Université de Toronto, en tant que partenaire du projet, compte et caractérise les matériaux capturés par les « poubelles des mers » Seabin de PortsToronto afin de mieux comprendre l'origine des plastiques et des déchets flottants dans le port de Toronto. Les solutions technologiques et comportementales visant à empêcher ces matières de pénétrer dans le lac Ontario en sont le fruit. PortsToronto et la Trash Team de l'Université de Toronto indiquent que le Programme de piégeage des déchets a permis de dévier des dizaines de milliers de petits morceaux de pollution plastique du lac Ontario au cours d'une saison d'expérience sur le terrain de 7 semaines en 2021. Chaque piège à déchets a retiré environ 209 petits morceaux de plastique par jour, l'ensemble du réseau étant capable de dévier 33 kilogrammes de déchets sur toute une saison, soit le poids d'environ 3 400 bouteilles d'eau en plastique.
Source : PortsToronto
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