Objectif 3: Soutenir la santé mentale et adopter des comportements sains
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Pourquoi cet objectif est important
Le gouvernement du Canada reconnaît que le soutien à une vie saine et la promotion du bien-être des Canadiens sont essentiels au développement durable et à l'édification de sociétés prospères, pacifiques et inclusives. Il s'agit notamment de favoriser une bonne santé mentale et de promouvoir des modes de vie sains et une alimentation saine. L'accent mis par cet objectif sur la bonne santé et le bien-être soutient les cibles du Cadre mondial d'indicateurs relatifs aux ODD :
- 3.4 : D'ici 2030, réduire d'un tiers, par la prévention et le traitement, le taux de mortalité prématurée due à des maladies non transmissibles et promouvoir la santé mentale et le bien-être;
- 3.5 : Renforcer la prévention et le traitement de l'abus de substances psychoactives, notamment de stupéfiants et d'alcool (Dans le contexte canadien, la terminologie utilisée est méfaits liés à la consommation de substances);
- 3.a : Renforcer dans tous les pays, selon qu'il convient, l'application de la Convention-cadre de l'Organisation mondiale de la Santé pour la lutte antitabac.
En général, le Canada est une nation en santé; toutefois, tous les groupes au Canada ne jouissent pas du même niveau de santé et du même bien-être. Ces inégalités sont influencées par des facteurs sociaux, économiques et politiques qui, à leur tour, déterminent l'accès aux ressources et aux occasions nécessaires au bien-être. Les facteurs identitaires, notamment la race, l'origine ethnique, la religion et l'âge, ainsi que l'interaction entre ces facteurs, influencent également la façon dont divers groupes de Canadiens vivent la santé et les conditions qui influent sur la santé. Pour assurer la santé et le bien-être de tous les Canadiens, il faut intégrer l'équité en matière de santé et l'intersectionnalité dans la prise de décisions et agir sur des facteurs extérieurs au système de soins de santé (« déterminants sociaux de la santé ») tels que le revenu, l'emploi, l'éducation, les expériences vécues pendant l'enfance, le racisme et la discrimination.
Environ un Canadien sur trois sera atteint d'une maladie mentale au cours de sa vie. Le gouvernement reconnaît les problèmes de santé mentale importants et uniques auxquels sont confrontés les jeunes, les peuples autochtones, les Canadiens noirs et racisés ainsi que les membres de la communauté 2ELGBTQI+. La perception qu'ont les Canadiens et Canadiennes de leur santé mentale a été touchée par la pandémie de COVID-19 et une augmentation du nombre de personnes présentant des symptômes de dépression, d'anxiété ou de trouble de stress post-traumatique a été observée.
Actuellement, les personnes âgées représentent 19 % de la population. D'ici 2030, la proportion de la population âgée de 65 ans et plus atteindra approximativement entre 21 % et 23 %. Au cours des 20 prochaines années, les personnes âgées représenteront environ 25 % de la population. Les personnes de plus de 75 ans font partie des groupes d'âge qui croissent le plus rapidement au Canada. Parmi tous les aînés, environ 73 % vivent avec au moins une maladie chronique et, entre avril 2017 et mars 2018, près de 452 000 personnes de plus de 65 ans au Canada vivaient avec une démence diagnostiquée. Des comportements sains (p. ex. une alimentation saine et l'activité physique) et des communautés accueillantes pour les personnes âgées et les personnes atteintes de démence peuvent aider avec la gestion des maladies chroniques, à réduire le risque de développer de nouvelles maladies ou affections et à contribuer à la santé mentale et physique et au bien-être des personnes âgées.
Les écarts dans les résultats liés à la santé sont importants chez les Autochtones du Canada. L'état de santé et les résultats liés à la santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis sont souvent moins bons que ceux de la population canadienne en général, comme le montrent des indicateurs tels que la mortalité, l'incidence des maladies transmissibles et chroniques, par exemple la tuberculose et le diabète, ainsi que les taux plus élevés d'infection par le VIH et de démence. En outre, certaines communautés, comme les Autochtones et les Canadiens noirs, sont moins susceptibles de demander une assistance médicale pour des raisons de racisme médical historique, ce qui se traduit par de moins bons résultats en matière de santé. Les mauvais résultats en matière de santé mentale dans les communautés autochtones sont également des effets durables et intergénérationnels des pensionnats. Les inégalités en matière de santé touchent également les communautés rurales, et en particulier les communautés autochtones.
Les changements climatiques, y compris les phénomènes météorologiques extrêmes, les incendies de forêt, les changements dans la qualité de l'air et la répartition des vecteurs, ainsi que les risques accrus pour la salubrité des aliments et de l'eau, ont également des répercussions importantes sur la santé et le bien-être des Canadiens ainsi que sur les systèmes de santé. Les changements climatiques ont des répercussions plus fortes et plus durables sur les populations, ce qui peut affecter directement leur santé mentale et leur bien-être psychosocial. Les impacts peuvent se produire après un événement aigu tel qu'une inondation ou un incendie de forêt et peuvent avoir des répercussions sur la santé mentale telles que l'anxiété, le syndrome de stress post-traumatique et la dépression.
La chaleur extrême est un problème de santé important au Canada, les températures élevées ayant un impact sur la santé physique et mentale des Canadiens (p. ex. déshydratation, épuisement par la chaleur, coup de chaleur, fatigue et décès). En outre, à mesure que le climat change, certains agents pathogènes et vecteurs de maladies infectieuses peuvent s'établir dans de nouvelles zones, étendre et modifier leur aire de répartition géographique, ou devenir plus abondants.
Contribution du gouvernement du Canada
Les gouvernements provinciaux et territoriaux et le gouvernement fédéral partagent les rôles et les responsabilités en matière de services de santé. Le gouvernement du Canada s'est engagé avec les provinces et les territoires à s'attaquer aux principales priorités en matière de santé et a fait des investissements substantiels pour améliorer les services de santé mentale et de toxicomanie.
En 2016, le Cadre d'indicateurs de surveillance de la santé mentale positive a été élaboré pour surveiller l'état de la santé mentale positive et du bien-être au Canada et pour éclairer les programmes et les politiques visant à améliorer la santé mentale des Canadiens. Il comprend des estimations actualisées des résultats positifs en matière de santé mentale et des facteurs de risque et de protection associés aux niveaux individuel, familial, communautaire et social pour les jeunes (âgés de 12 à 17 ans) et les adultes âgés de 18 ans et plus. Les données sont également ventilées par variables démographiques et socio-économiques clés.
En avril 2020, le gouvernement du Canada a lancé le portail Espace Mieux-être Canada afin de fournir aux Canadiens et Canadiennes un accès gratuit à des ressources de soutien en ligne en direct et confidentielles en matière de santé mentale et de toxicomanie, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, dans plus de 200 langues et dialectes. Le budget de 2022 a fourni 140 millions de dollars sur 2 ans, à partir de 2022-2023, à Santé Canada pour le portail Espace Mieux-être Canada, afin que ce dernier puisse continuer d'être une source d'outils et de services en matière de santé mentale et de mieux-être accessible à la population canadienne.
Un financement de 14,2 millions de dollars a également été accordé à la Commission de la santé mentale du Canada pour faire avancer des priorités spécifiques dans le domaine de la santé mentale, de la toxicomanie et de la prévention du suicide. Dans le budget de 2021, le gouvernement du Canada a prévu 150 millions de dollars sur 3 ans pour soutenir la santé mentale des personnes les plus touchées par la pandémie de COVID-19. Le budget de 2021 prévoyait également un financement pour une stratégie de santé mentale et de bien-être fondée sur les distinctions avec les Premières Nations, les Inuits et la Nation métisse. Le gouvernement du Canada s'est engagé à lutter contre le racisme envers les Autochtones dans les systèmes de santé du Canada, grâce au financement du budget de 2021, qui prévoit 126,7 millions de dollars sur 3 ans pour prendre des mesures afin de favoriser des systèmes de santé exempts de racisme et de discrimination.
Le gouvernement du Canada continue de collaborer avec les provinces et les territoires à élaborer des normes nationales d'accès aux services de santé mentale et de toxicomanie.
En juin 2019, le gouvernement du Canada a lancé la première stratégie nationale sur la démence au Canada, Une stratégie sur la démence pour le Canada : Ensemble, nous y aspirons. L'un des objectifs nationaux est d'améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de démence et de leurs aidants. Cet objectif met l'accent sur l'élimination de la stigmatisation et la promotion de mesures visant à créer des communautés de soutien et sûres qui intègrent la démence, ainsi qu'à soutenir les aidants familiaux/amis. Le gouvernement du Canada s'est engagé à supporter les personnes âgées à rester en bonne santé, en sécurité et socialement connectées, et à les aider à rester chez elles plus longtemps.
Le gouvernement du Canada encourage également les Canadiens à adopter et à maintenir des comportements sains et suit les progrès grâce à un certain nombre d'indicateurs clés tels que la prévalence du tabagisme, les habitudes alimentaires et les mouvements sains, et les méfaits de la consommation de substances. Le gouvernement prend des mesures pour favoriser des comportements sains et prévenir les causes de décès prématurés attribuables au tabagisme en mettant en œuvre la Stratégie canadienne sur le tabac. Cette stratégie vise à aider les Canadiens qui fument à cesser de fumer ou à réduire les méfaits de leur dépendance à la nicotine, ainsi qu'à protéger la santé des jeunes et des non-fumeurs contre les dangers du tabagisme. Le gouvernement s'attaque également au problème du vapotage chez les jeunes en prenant, entre autres, des mesures pour réduire l'attrait des produits du vapotage et l'accès à ces derniers chez les jeunes Canadiens.
La Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances (SCDAS) reflète une approche globale, collaborative, empreinte de compassion et fondée sur des données probantes en ce qui concerne la politique en matière de drogues. Guidé par la SCDAS, le gouvernement du Canada a pris des mesures importantes et s'est engagé à verser plus de 800 millions de dollars pour lutter contre la crise des surdoses d'opioïdes et les méfaits liés à la consommation de substances. Voici quelques-unes de ces mesures :
- plus de 282 millions de dollars au Programme sur l'usage et les dépendances aux substances par le biais de l'Énoncé économique de l'automne de 2020, du budget de 2021 et du budget de 2022, à l'appui de projets communautaires portant sur la prévention de la toxicomanie, la réduction des méfaits et les initiatives de traitement dans tout le pays;
- 150 millions de dollars par le biais du Fonds d'urgence pour le traitement afin d'aider les provinces et les territoires à améliorer l'accès aux services de traitement fondés sur des données probantes pour les troubles liés à la consommation de substances;
- 200 millions de dollars pour améliorer la prestation de services de traitement et de prévention des toxicomanies adaptés à la culture dans les communautés des Premières Nations.
La stratégie en matière de saine alimentation vise à améliorer l'environnement alimentaire pour permettre aux consommateurs de faire plus facilement des choix plus sains en améliorant l'information sur l'alimentation saine, en améliorant la qualité nutritionnelle des aliments et en protégeant les populations vulnérables. Santé Canada a introduit le 20 juillet 2022 le nouveau règlement sur l'étiquetage nutritionnel pour les aliments emballés, qui exige la présence sur le devant des emballages d'un symbole indiquant qu'un aliment est riche en graisses saturées, en sucre et/ou en sodium. Il est clair que des apports élevés en graisses saturées, en sucre et/ou en sodium peuvent contribuer à diverses maladies, telles que les maladies cardiaques, le diabète de type 2 et l'obésité.
Le gouvernement du Canada soutient les interventions communautaires qui ciblent les populations prioritaires confrontées à des inégalités en matière de santé et à des taux plus élevés de maladies chroniques. Il soutient les changements de comportement en matière de santé et crée des environnements physiques et sociaux connus pour favoriser une meilleure santé. De plus, bien que la santé soit le principal objectif, les Lignes directrices canadiennes en matière d'alimentation reconnaissent les avantages environnementaux potentiels de l'amélioration des habitudes alimentaires actuelles. Par exemple, il est prouvé que la consommation d'aliments d'origine végétale a un impact moindre sur l'environnement. Les avantages comprennent la conservation du sol, de l'eau et de l'air.
Les changements climatiques posent des risques importants pour la santé des Canadiens, de leurs communautés et de leurs systèmes de santé, et ces risques vont s'accroître. Le gouvernement du Canada a dirigé un processus d'évaluation nationale pour examiner comment et pourquoi le climat du Canada change, les impacts de ces changements sur nos communautés, notre environnement et notre économie, et comment les communautés s'adaptent à la grandeur du pays. Ces renseignements peuvent aider les Canadiens à prendre des décisions judicieuses et à prendre des mesures d'adaptation.
En particulier, le rapport intitulé La santé des Canadiens et des Canadiennes dans un climat en changement, publié en 2022, détaille les effets des changements climatiques et des risques croissants sur la santé et les systèmes de santé, les populations les plus à risque, la manière dont les autorités sanitaires s'adaptent aux changements climatiques et les mesures efficaces pour protéger la santé. Les conclusions du chapitre sur la santé mentale et le bien-être de ce rapport aident les décideurs à prendre des mesures pour protéger la santé mentale dans un climat changeant et les options d'adaptation à envisager. Le Programme de maladies infectieuses et de changements climatiques appuie également la prise de décisions par les professionnels de la santé et fait progresser les activités d'éducation et de sensibilisation afin de réduire l'impact des maladies sensibles au climat sur la santé humaine au Canada, en mettant l'accent sur les maladies à transmission vectorielle comme la maladie de Lyme et le virus du Nil occidental.
Point de vue des intervenants : TELUS Santé
TELUS Santé, une unité d'affaires de la société à vocation sociale TELUS Communications Inc. est un fournisseur canadien de technologies numériques en matière de santé qui vise à améliorer l'accès aux soins de santé, y compris les services de santé mentale, en connectant les équipes de santé et en donnant aux patients les moyens de gérer leur santé de manière proactive. TELUS Santé offre des soins de santé physique et mentale virtuels et en personne à travers une gamme de produits, de services et de cliniques tels que : Mes Soins TELUS Santé, Soins Virtuels TELUS Santé, Pharmacie Virtuelle TELUS Santé, et ses 14 Cliniques TELUS Santé. Actuellement, 10 millions de Canadiens sont couverts par TELUS Santé et 19 millions d'utilisateurs bénéficient des services de soins virtuels, de gestion des prestations de santé, de santé personnelle et de soins préventifs.
Source : TELUS Santé
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